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Le Père a-t-il abandonné Jésus sur la Croix ?
Réponse

Bonjour à tous.

Nous allons tâcher de répondre à ces questions : est-ce que Dieu le Père a abandonné Jésus sur la Croix ? Et pourquoi Jésus dira : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

Je ne sais pas si vous le saviez, mais ces paroles du « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné » sont tirées directement du Psaume 21. Nous voyons que ce Psaume 21 était donc prophétique. Jésus va l'accomplir sur la Croix. Quel sens a tout cela ?

Nous savons que Jésus est venu pour enlever le péché du monde, Il est venu pour prendre sur Lui le péché afin que nous puissions ainsi être réconciliés avec Dieu notre Père. En d'autres termes, Il a porté à notre place le poids de nos fautes, le poids de nos péchés. Il est mort à notre place.

Que produit le péché ? Le péché nous éloigne de Dieu et même plus grave que cela, il peut nous couper de Dieu. C'est pourquoi, bien que Jésus n'ait jamais péché, Il a pris sur Lui non seulement le péché, mais également les conséquences du péché : donc même cet éloignement de Dieu, et même quelque part jusqu’à cette coupure du Père. C'est pourquoi, sur la Croix, Il va s'écrier : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Lorsqu'Il dit cela, Il est en train de vivre, en son être tout entier, ce que vit le pécheur lorsqu'il est coupé de Dieu parce qu'Il l'a pris sur Lui. Quelle beauté ! Jésus est descendu jusque-là pour nous amener jusqu'à Lui.

Est-ce que le Père a abandonné Jésus ? Non, le Père n'a jamais abandonné Jésus. Le Père ne nous abandonne jamais, même lorsque nous péchons ; c'est nous qui nous coupons de Dieu. Jésus, Lui, a ressenti - a vécu - cette coupure pour nous.

Je vous propose de confirmer cela avec le Catéchisme de l’Église Catholique, au paragraphe 603. Voyons ce que nous dit l’Église : " Dans l'amour rédempteur qui l'unissait toujours au Père, il (à savoir Jésus) nous a assumés dans l'égarement de notre péché par rapport à Dieu au point de pouvoir dire en notre nom sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné » "

Nous pouvons avec assurance dire que Jésus a vraiment tout porté pour nous. Toutes les détresses de l'humanité de tous les temps, toutes les demandes et les intercessions de l'histoire sont recueillies dans le Cri de Jésus. Ainsi, lorsque nous traversons des épreuves, lorsque tu traverses des épreuves, lorsque tu pèches, demande à Jésus qui a porté tes peines, tes péchés, tes souffrances, non seulement de te soutenir mais également de te pardonner. Rappelle-toi toujours que Jésus a souffert jusqu'à ce sentiment d'être coupé de Dieu afin de te réconcilier avec le Père. Que rien, jamais ne te sépare de Dieu !

J'aimerais terminer ce petit enseignement en proclamant cette Parole (dans Romains 8) qui nous dit : " J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur." 

A très bientôt sur Open Bible pour un nouvelle question.

Références
- Matthieu 27, 46 : " Vers la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éli, Éli, lema sabactani ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » "
- Psaume 21, 2 : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? "

- Isaïe 53, 4-8 ; 11-12  : " C’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris. [...] Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. [...] Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes. C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. "

- Catéchisme de l’Église Catholique n° 603 :Jésus n'a pas connu la réprobation comme s'il avait lui-même péché. Mais dans l'amour rédempteur qui l'unissait toujours au Père, il nous a assumé dans l'égarement de notre péché par rapport à Dieu au point de pouvoir dire en notre nom sur la croix: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné », cité dans le Ps 22. L'ayant rendu ainsi solidaire de nous pécheurs, « Dieu n'a pas épargné son propre Fils mais l'a livré pour nous tous » pour que nous soyons « réconciliés avec Lui par la mort de son Fils ». "

- Romains 8, 35 ; 37-39 : " Alors, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? [...] Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. "