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Quelles sont les conséquences du péché originel pour nous ?
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Quelles sont les conséquences du péché originel pour nous ?

Aussitôt qu’Eve et Adam ont péché en désobéissant à Dieu, ils vont perdre leur sainteté, l’image qu’ils se font de Dieu est faussée, ils en ont peur, l’esprit ne domine plus sur le corps, l’harmonie entre l'homme et la femme va être soumis à des tensions, la souffrance et la mort entrent dans le monde, la nature elle-même devient hostile, et j’en passe.

Malheureusement, Adam nous a transmis ce péché dont nous naissons tous affectés. On peut se demander pourquoi - ce n'est pas juste ! C’est vrai que nous ne sommes pas responsables de ce péché, mais comme Adam avait reçu au départ la sainteté non pas pour lui tout seul mais pour toute la nature humaine, de la même manière son péché va affecter toute la nature humaine et il va nous transmettre cette nature humaine dans un état déchu.

Avant que tout le monde ne sorte ses mouchoirs, j’ajoute tout de suite qu’il y a quand même une bonne nouvelle : Dieu nous a donné le moyen d’effacer ce péché originel et de rétablir notre amitié avec Lui. Ce moyen, c’est Jésus ! D'ailleurs, c’est bien ce que va nous dire saint Paul dans l’épitre aux Romains : « En effet, de même que par la désobéissance d’un seul être humain, la multitude a été rendue pécheresse, de même par l’obéissance d’un seul, la multitude sera-t-elle rendue juste. » Il s’agit bien ici d’Adam puis de Jésus.

Maintenant, concrètement, comment Jésus nous libère de tout cela ? Par le baptême chrétien. En effet, le baptême efface le péché originel ! Cependant - et vous l’avez remarqué - les conséquences de ce péché sur notre nature humaine persistent, à savoir : nous restons fragiles, mortels et inclinés au mal. Mais par le Saint Esprit qui nous est donné au baptême, nous avons la force de mener le bon combat et de vaincre toute tentation !

Je vous dis à bientôt sur Open Bible pour une nouvelle question.

Références

- Genèse 3 : Récit de la désobéissance d’Adam et Ève et leurs conséquences

Romains 5, 18 : " En effet, de même que par la désobéissance d’un seul être humain la multitude a été rendue pécheresse, de même par l’obéissance d’un seul la multitude sera-t-elle rendue juste. "

Catéchisme de l’Eglise Catholique :

399 L’Écriture montre les conséquences dramatiques de cette première désobéissance. Adam et Eve perdent immédiatement la grâce de la sainteté originelle (cf. Rm 3, 23). Ils ont peur de ce Dieu (cf. Gn 3, 9-10) dont ils ont conçu une fausse image, celle d’un Dieu jaloux de ses prérogatives (cf. Gn 3, 5).

400 L’harmonie dans laquelle ils étaient, établie grâce à la justice originelle, est détruite ; la maîtrise des facultés spirituelles de l’âme sur le corps est brisée (cf. Gn 3, 7) ; l’union de l’homme et de la femme est soumise à des tensions (cf. Gn 3, 11-13) ; leurs rapports seront marqués par la convoitise et la domination (cf. Gn 3, 16). L’harmonie avec la création est rompue : la création visible est devenue pour l’homme étrangère et hostile (cf. Gn 3, 17. 19). A cause de l’homme, la création est soumise " à la servitude de la corruption " (Rm 8, 20). Enfin, la conséquence explicitement annoncée pour le cas de la désobéissance (cf. Gn 2, 17) se réalisera : l’homme " retournera à la poussière de laquelle il est formé " (Gn 3, 19). La mort fait son entrée dans l’histoire de l’humanité (cf. Rm 5, 12).

402 Tous les hommes sont impliqués dans le péché d’Adam. S. Paul l’affirme : " Par la désobéissance d’un seul homme, la multitude (c’est-à-dire tous les hommes) a été constituée pécheresse " (Rm 5, 19) : " De même que par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort est passée en tous les hommes, du fait que tous ont péché... " (Rm 5, 12). A l’universalité du péché et de la mort l’apôtre oppose l’universalité du salut dans le Christ : " Comme la faute d’un seul a entraîné sur tous les hommes une condamnation, de même l’œuvre de justice d’un seul (celle du Christ) procure à tous une justification qui donne la vie " (Rm 5, 18).

403 A la suite de S. Paul l’Église a toujours enseigné que l’immense misère qui opprime les hommes et leur inclination au mal et à la mort ne sont pas compréhensibles sans leur lien avec le péché d’Adam et le fait qu’il nous a transmis un péché dont nous naissons tous affectés et qui est " mort de l’âme " (cf. Cc. Trente : DS 1512). En raison de cette certitude de foi, l’Église donne le Baptême pour la rémission des péchés même aux petits enfants qui n’ont pas commis de péché personnel (cf. Cc. Trente : DS 1514).

404 Comment le péché d’Adam est-il devenu le péché de tous ses descendants ? Tout le genre humain est en Adam " comme l’unique corps d’un homme unique " (S. Thomas d’A., mal. 4, 1) Par cette " unité du genre humain " tous les hommes sont impliqués dans le péché d’Adam, comme tous sont impliqués dans la justice du Christ. Cependant, la transmission du péché originel est un mystère que nous ne pouvons pas comprendre pleinement. Mais nous savons par la Révélation qu’Adam avait reçu la sainteté et la justice originelles non pas pour lui seul, mais pour toute la nature humaine : en cédant au tentateur, Adam et Eve commettent un péché personnel, mais ce péché affecte la nature humaine qu’ils vont transmettre dans un état déchu (cf. Cc. Trente : DS1511-1512). C’est un péché qui sera transmis par propagation à toute l’humanité, c’est-à-dire par la transmission d’une nature humaine privée de la sainteté et de la justice originelles. Et c’est pourquoi le péché originel est appelé " péché " de façon analogique : c’est un péché " contracté " et non pas " commis ", un état et non pas un acte.

405 Quoique propre à chacun (cf. Cc. Trente : DS 1513), le péché originel n’a, en aucun descendant d’Adam, un caractère de faute personnelle. C’est la privation de la sainteté et de la justice originelles, mais la nature humaine n’est pas totalement corrompue : elle est blessée dans ses propres forces naturelles, soumise à l’ignorance, à la souffrance et à l’empire de la mort, et inclinée au péché (cette inclination au mal est appelée " concupiscence "). Le Baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ, efface le péché originel et retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat spirituel.